Hydrogène vert : L’Etat prépare le port de TanTan pour servir de plateforme d’exportation  

L’Etat enclenche le processus de préparation des infrastructures portuaires du Sud du Royaume au traitement et à l’exportation de l’hydrogène vert et ses dérivés. L’Agence nationale des ports (ANP) vient de lancer le marché des études de faisabilité technique pour la mise à niveau du port de Tan-Tan dans la perspective d’accompagner le développement de la filière de l’hydrogène vert dans cette région du pays. « L’ANP souhaite s’entourer d’une expertise avérée dans le domaine de conception et d’étude des terminaux portuaires pour concevoir, évaluer et étudier, les extensions nécessaires dans le site du port de TanTan », explique le régulateur portuaire. L’objectif étant de permettre à cette infrastructure de traiter et exporter de l’hydrogène vert et ses dérivés et disposer de la capacité de manutentionner les installations, équipements et tout autre produit rentrant ou nécessaire au développement de la chaîne de production de la filière hydrogène vert et l’intégration industrielle de la zone en question (Éoliennes, Panneaux photovoltaïques, Électrolyseurs, équipements et matières premières divers, etc…). Les études à mener visent à évaluer la faisabilité d’export de l’hydrogène vert et ses dérivés, à savoir l’ammoniac, le Méthanol, à travers le site du port de Tan-Tan sur le volet sécuritaire (sécurités nautique et industrielle), technique, spatial et infrastructurel. Il s’agit également d’élaborer le plan de masse du port intégrant les mises à niveau, les aménagements prévisionnels et les extensions requises pour le traitement du trafic de l’hydrogène vert et ses dérivés, ainsi que le trafic des produits relevant du développement de la chaîne de production (Terminal dédié aux produits de la filière H2+terminal polyvalent) et arrêter les mesures d’évitement, d’atténuation et de compensation, de maîtrise des risques et d’accompagnement assujetties aux aménagements prévisionnels en matière de sécurité au sein du port et en matière de protection de l’environnement terrestre et marin. Notons que cette étude intervient suite à la publication de l’offre Maroc pour le développement des filières de l’hydrogène vert, et portera sur l’étude des configurations d’aménagement possibles en extension du site actuel du port de TanTan. Ce projet de mise à niveau et d’extension viendra répondre aux besoins des projets d’investissement pour la production de l’hydrogène vert et de ses produits dérivés, dans la région de Guelmim-Oued Noun dans un premier lieu et les autres régions par la suite. Rappelons que le Maroc a initié une dynamique qui vise la création d’une chaîne de valeur et un écosystème industriel autour des molécules vertes notamment l’hydrogène vert et ses principaux dérivés tels que l’ammoniac et le méthanol à travers, notamment, la valorisation. Le Royaume dispose d’un potentiel indéniable de production des énergies renouvelables. De même, la position géographique du Royaume à proximité du marché européen, principal demandeur futur de cette énergie permet au pays d’entrevoir de belles perspectives de développement de sa filière de l’hydrogène vert. Le tout assorti de la disponibilité des infrastructures terrestres et portuaires ainsi que du foncier requis pour le développement des activités s’y rapportant. Le Maroc est également qualifié parmi les pays offrant un coût moyen actualisé de développement de l’hydrogène (LCOH) le plus faible au Monde. L’expertise à mobiliser pour l’étude de mise à niveau du port de TanTan concernera sa configuration actuelle telle qu’elle ressort de sa délimitation, les éventuelles zones d’extensions du port, l’hinterland immédiat et les zones mitoyennes adossées au port, pouvant impacter ou être impactées par les aménagements prévisionnels. Quant au produit final, objet de l’export, et étant donné qu’il n’est pas encore défini en termes de forme et de volume, il y a lieu d’étudier les différents scénarios incluant l’hydrogène lui-même et les différents produits dérivés à savoir l’ammoniac et le Méthanol. Elle s’intéressera par ailleurs aux données consolidées relatives à la forme des produits à exporter ainsi que les volumes potentiels y afférents et qui seront fournies par Masen. Dans le cahier de prescriptions spéciales accompagnant l’appel d’offres, l’ANP précise que le stockage de l’hydrogène, l’ammoniac, le méthanol ou autre produit final, ne fait pas partie du scope de l’étude à mener puisqu’il sera réalisé à l’extérieur du port, en accord avec les recommandations de l’ANP et en alignement avec la réglementation nationale et les standards internationaux, notamment ceux des bailleurs de fonds en matière de sécurité et de respect de l’environnement. Précision importante : les aménagements projetés devront respecter impérativement la continuité des activités de pêche et de commerce au sein du port et de son voisinage aussi bien en phase des travaux et qu’en phase d’exploitation.

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