L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié un nouveau rapport sur l’innovation dans le domaine des énergies renouvelables dans onze pays. Il s’agit du Maroc, l’Argentine, le Brésil, la Chine, la Colombie, l’Inde, le Kazakhstan, le Kenya, le Mexique, le Nigéria et l’Afrique du Sud.
Le rapport intitulé «Clean Energy Innovation Policies in Emerging and Developing Economies» a relevé que certes les écosystèmes d’innovation énergétique sont en général beaucoup plus faibles dans la majorité de ces pays étudiés que dans les économies avancées.
Toutefois, note-t-il, certains de ces pays étudiés, dont le Maroc, ont affiché des ambitions évidentes pour développer et produire des technologies énergétiques propres compétitives, malgré leurs ressources limitées.
Ce choix, qui est érigé en priorité, a pour objectif de profiter de l’accroissement de la demande de technologies énergétiques propres émanant des économies avancées. Ce qui a amené ces pays à se concentre sur les technologies qui intéressent leurs partenaires commerciaux, indique l’AIE, notant que les politiques récentes de l’Union européenne et des États-Unis accordent un traitement préférentiel aux équipements énergétiques propres importés de pays partenaires avec lesquels ils sont liés par des accords de libre-échange.
A cet effet, estime-t-elle, des innovations marocaines dans le domaine des batteries pourraient être intégrées dans les véhicules électriques destinés au marché de l’UE.
Les auteurs du rapport font remarquer, toutefois, que cette dépendance peut freiner l’innovation dans les économies émergentes et en développement, puisqu’elles doivent se conformer aux normes de leurs partenaires commerciaux. Ce qui accroît le risque de développement de nouveaux produits dans ces pays, notamment en Argentine, au Kazakhstan et au Maroc.
Le rapport a indiqué également que certains pays, dont le Maroc, défient le manque de chercheurs, de développeurs de technologies et d’institutions dédiées à l’innovation et soutiennent les compétences et les capacités nécessaires pour évaluer, adapter, fabriquer et déployer une technologie nouvelle.
Il en est ainsi, illustre-t-il, du Maroc qui a investi dans le savoir-faire en matière d’énergie solaire à concentration (CSP), l’énergie solaire photovoltaïque et l’hydrogène.