Energies renouvelables : des investissements record en Afrique en 2023, avec une contribution considérable du Maroc

BloombergNEF a publié un rapport qui porte sur l’état des lieux du secteur des énergies renouvelables sur le continent africain. Ce rapport, intitulé « Africa Power Transition Factbook 2024 », indique que l’Afrique a réalisé des investissements record dans les énergies renouvelables en 2023, avec 15 milliards de dollars, soit 2,3% du total mondial. Ce niveau est plus du double de celui enregistré l’année précédente, grâce à un petit nombre d’actifs éoliens, solaires et géothermiques à grande échelle qui ont atteint le bouclage financier au Maroc, en Égypte, au Kenya et en Afrique du Sud.

La croissance de l’énergie solaire à petite échelle a également joué un rôle, en particulier en Afrique du Sud, pays sujet aux pannes de courant. Cette croissance montre de meilleures conditions d’investissement dans certaines parties de la région.

Le rapport note que les taux de déploiement des énergies propres doivent quadrupler pour atteindre l’objectif de l’Union africaine (UA). Les déploiements d’énergies renouvelables en Afrique se sont élevés à 7,9 gigawatts en 2023. Pour atteindre l’objectif de 300 GW d’ici 2030 de l’UA, les déploiements annuels doivent passer de 8 GW actuellement à 32,5 GW par an pour le reste de la décennie. C’est plus que les objectifs nationaux en matière d’énergies renouvelables fixés sur l’ensemble du continent et près du double des prévisions de BloombergNEF pour 2030 en matière d’ajouts d’éoliennes et de panneaux solaires.

Le déploiement des énergies renouvelables reste limité sur les marchés sans voie d’accès claire au marché pour les développeurs : moins de 60 % des pays africains ont mis en place un programme d’enchères ou d’appels d’offres pour les énergies renouvelables, et encore moins attribuent régulièrement des contrats.

Seule une poignée de marchés africains sont aujourd’hui à l’origine d’ajouts de capacités en énergies renouvelables à grande échelle, mais l’adoption du solaire s’étend, relève BloombergNEF. L’Afrique du Sud, le Maroc et l’Égypte abritent actuellement plus des deux tiers de la capacité éolienne et solaire installée de la région, et ils restent des moteurs de croissance de ce secteur, souligne-t-il.

Le rapport note que les marchés africains ont déjà ralenti la construction de nouvelles centrales électriques au charbon et au gaz. Le taux d’ajout net de capacité en combustibles fossiles a chuté de plus de 70% au cours des cinq dernières années, par rapport aux cinq années précédentes. Pourtant, le charbon et le gaz représentent les deux tiers de la production annuelle d’électricité de l’Afrique, et un tiers de la capacité en combustibles fossiles de la région a moins de 10 ans, construite pour répondre à la consommation croissante d’électricité.

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