Bien que le Maroc ne figure pas parmi les pays les plus touchés par les catastrophes climatiques en 2024 selon le dernier Climate Risk Index de Germanwatch, il n’est pas pour autant épargné. Vagues de chaleur, sécheresse prolongée et pressions accrues sur les ressources en eau témoignent d’une vulnérabilité grandissante face au dérèglement climatique, dans un contexte où les données disponibles restent encore partielles.
Le Climate Risk Index 2026, publié récemment par l’ONG Germanwatch, dresse un bilan alarmant des impacts des événements météorologiques extrêmes dans le monde. Si le Maroc n’apparaît pas parmi les dix pays les plus affectés en 2024, il n’échappe pas pour autant aux conséquences du dérèglement climatique, notamment face aux vagues de chaleur et à la sécheresse.
Le rapport révèle que Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Grenade et le Tchad ont été les trois pays les plus durement touchés par les conditions climatiques extrêmes en 2024. Les ouragans, inondations et glissements de terrain ont causé des milliers de morts et des milliards de dollars de dégâts, frappant particulièrement les États insulaires et les pays les moins avancés.
Le Maroc, quant à lui, se classe au 96e rang mondial pour l’année 2024, et au 83e sur la période 1995-2024. Ces résultats le placent dans une position intermédiaire, loin derrière des voisins comme la Libye (4e sur 30 ans), touchée par des inondations meurtrières, mais aussi derrière l’Espagne (20e en 2024), confrontée à des pluies diluviennes.
Vagues de chaleur et sécheresse : le Maroc sous tension
Le rapport souligne que le Maroc a subi, comme d’autres pays d’Afrique du Nord et d’Europe du Sud, des vagues de chaleur extrêmes durant l’été 2024. Celles-ci ont entraîné des morts, des incendies de forêt et des perturbations majeures dans la vie publique. Selon les études d’attribution citées par Germanwatch, le changement climatique d’origine humaine a renforcé la probabilité et l’intensité de ces épisodes caniculaires.
La sécheresse, phénomène lent mais persistant, représente également un défi de taille pour le royaume, avec des répercussions sur l’agriculture, les ressources en eau et la sécurité alimentaire.
Un appel à l’action renforcé
Le Climate Risk Index 2026 souligne par ailleurs les limites des données disponibles, en particulier dans les pays du Sud. Les décès liés aux canicules, par exemple, sont souvent sous-déclarés, ce qui peut conduire à une sous-estimation de l’impact réel dans des pays comme le Maroc.
À l’approche de la COP30, le rapport appelle à une action climatique urgente, incluant une réduction des émissions, un financement accru de l’adaptation et une meilleure prise en compte des pertes et préjudices. Les pays comme le Maroc, bien que moins exposés que d’autres, doivent poursuivre leurs efforts de résilience face à un climat de plus en plus imprévisible.
Pour plus d’information : https://www.germanwatch.org/en/cri

