Près de 13 millions de DH mobilisés par l’Etat pour planter 2.390 ha de cactus à Rhamna  

Agriculture résiliente : Près de 13 millions de DH mobilisés par l’Etat pour planter 2.390 ha de cactus dans la région de Rhamna  

C’est une culture résiliente aux changements climatiques et génératrice de valeur pour le monde rural. Le cactus dont des milliers d’hectares ont été décimés par la cochenille, fait l’objet d’un programme national de régénération en se basant sur les résultats de recherches menées par l’Institut national de recherche agronomique. L’Agriculture entend accélérer l’exécution de ce programme notamment dans les zones favorables à cette culture. A Rhamna, le ministère enclenchera prochainement les travaux de plantation de 2390 ha. Un budget de près de 13 millions de DH est réservé à cette opération.     

Le département de l’Agriculture poursuit l’exécution du programme de régénération de la culture du cactus. Le ministère planche, en effet, sur la réalisation de travaux de plantation de 2.390 hectares dans la région de Rhamna. Un budget de près de 13 millions de dirhams est réservé à ce marché. Les travaux à mener consistent en la réalisation des travaux de défrichement et d’arrachage et des anciennes plantations du cactus et des mauvaises herbes (y compris les racines) et leur évacuation à l’extérieur du terrain à planter ainsi que le nettoyage du chantier des restes du matériel végétal issus des anciennes plantations de cactus. Les prestations comprennent également l’ouverture des trous de dimensions de 30 cm x 30 cm et de 40 cm de profondeur, et ce parallèlement aux courbes de niveau et perpendiculairement à la pente. Le projet de régénération couvrira 9 collectivités territoriales dans la région. Il s’agit de Skhour Rhamna (290 ha), Nzalet Laâdam (400 ha), Jaâfra (300 ha), Ait Hammou et Sidi Ali Labrahla (200 ha), Bouchane et Ouled Amer Tizmarine (200 ha), Labrikyine (300 ha), Ait Taleb (200), la zone Est de Jaâfra (250 ha) et la zone nord de cette même commune (250 ha).

A l’exception des zones sahariennes et des montagnes, le figuier de Barbarie est largement représenté dans le paysage rural marocain. Il se situe principalement dans le Rif, les plateaux et plaines atlantiques et du Centre, dans le Tensift, dans la région de Moulay Driss près de Meknès et à Beni Smir près de Oued Zem où une collection de cactées de 500 ha a été installée dès 1944. Selon des données techniques de la plateforme du Crédit Agricole du Maroc (Fellah Trade), le cactus est résistant au froid et peut supporter des gelées de l’ordre de (-5°C). Ses besoins en chaleur sont importants et se situent entre 15 et 25°C durant la phase de croissance du fruit. Il est résistant à la sécheresse et des températures moyennes annuelles de 15 à 18°C lui conviennent parfaitement. L’espèce présente une large faculté d’adaptation avec une préférence pour les sols très perméables, sableux ou caillouteux et à faible taux d’argile (20%). Il redoute les sols lourds et mal drainés. Il supporte aussi bien les sols acides que les sols très calcaires, voire salins (moins de 70 moles de NaCl/m³). Au Maroc, les espèces de Cactus les plus largement répandues sont l’Opuntia ficus indica, O. dillenii, O. vulgaris et O. compressa. Les fruits de Cactus sont présents sur le marché de juillet à fin septembre. Il existe de nombreuses variétés qui se distinguent en deux groupes : les Cactus inermes souvent domestiqués et cultivés sur des surfaces limitées et les Cactus épineux qui sont les plus répandus car ils résistent à la destruction par le bétail. Dans la nature, on trouve tous les intermédiaires entre les formes épineuses et inermes. Longtemps considérée comme culture marginale, le cactus a été hissé au rang de filière depuis l’avènement du Plan Maroc Vert (PMV), qui ambitionnait de porter la superficie dédiée à 160.000 hectares et atteindre une production de 1,94 million de tonnes de fruits à l’horizon 2020. « D’une filière naissante et prometteuse, la culture de cactus et de manière malencontreuse, est devenue une filière en crise suite à la déclaration et la propagation d’un ravageur récemment apparu au Maroc : la cochenille de cactus », explique l’Institut national de la recherche agronomique dans une note d’analyse sur cette culture. Face à ce paysage désolant et avec des milliers d’hectares de cactus décimés par la cochenille, un plan d’urgence, a été initié par l’INRA et parrainé par le département de l’Agriculture, afin de lutter contre ce ravageur destructeur et freiner une avancée rapide et imprévue de ce fléau. De forts moyens de lutte ont ainsi été mobilisés et une équipe de recherche pluridisciplinaires a été engagée. Parallèlement à certaines actions prises en charge par des entités nationales et régionales du ministère, notamment les traitements chimiques, l’arrachage et l’enfouissement des pieds infestés, un programme de recherche ciblé a été lancé.

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