Danone a annoncé le 17 janvier un plan d’action mondial visant à réduire de 30 % en valeur absolue, les émissions de méthane de sa chaîne d’approvisionnement en lait frais d’ici 2030, soit l’équivalent de 1.2 million de tonnes de dioxyde de carbone. Avec ce plan ambitieux, qui concerne aussi le Maroc où le géant agroalimentaire est présent, Danone veut capitaliser sur les progrès déjà réalisés ces dernières années, avec une réduction d’environ 14 % de ses émissions de méthane entre 2018 et 2020. Et pour cause ! On attribue à la production laitière environ 8 % du total des émissions de méthane d’origine humaine – les émissions de méthane provenant de l’agriculture et de l’élevage représentant environ 40 % du total des émissions mondiales de méthane. Au Maroc, où le groupe collecte du lait auprès de très petits producteurs, « il y a énormément de progrès qui peuvent être faits en optimisant la production », a déclaré à l’AFP Jeanette Coombs-Lanot, porte-parole du groupe.
« En tant que leader de la catégorie des produits laitiers, Danone est déterminé à jouer son rôle dans la réduction des émissions de méthane », souligne, dans un communiqué, le groupe qui compte se concentrer sur trois points :
• Accompagner les éleveurs laitiers dans la mise en place de pratiques d’agriculture régénératrice et le développement de solutions innovantes ;
• Collaborer et s’associer avec des pairs, des gouvernements et des organisations comme Environmental Defense Fund pour développer l’innovation, rendre compte et faire progresser les modèles de financement ;
• Dialoguer avec les pouvoirs publics pour améliorer les politiques, les données et la diffusion d’informations relatives au méthane, soutenir la recherche et le financement et faciliter la transition vers des pratiques laitières régénératrices.
A cette occasion, Antoine de Saint-Affrique, Directeur-Général a déclaré : » Les produits laitiers constituent un apport nutritionnel accessible pour beaucoup, et résident au cœur de notre mission d’apporter la santé par l’alimentation. En tant qu’entreprise de produits laitiers comptant parmi les plus importantes au monde, nous relevons le défi de produire plus pour nourrir une population croissante et de réduire considérablement les émissions et leur impact sur le climat. Notre plan ambitieux de réduction des émissions de méthane, en ligne avec les engagements du ‘Global Methane Pledge’ pris par 150 pays, s’inscrit dans notre démarche en faveur d’une production laitière régénératrice. Cette transition nécessite un effort collectif. En travaillant étroitement avec les agriculteurs, les partenaires et les gouvernements, nous avons le pouvoir et le devoir de construire des modèles agricoles bénéfiques pour le climat et la société, et de trouver ensemble des solutions contre le réchauffement climatique. « .
Des agriculteurs accompagné dans la transition vers une agriculture laitière régénératrice
Danone affirme être est en relation directe avec 58.000 exploitations laitières dans 20 pays. « Grâce à son programme d’agriculture régénératrice, mais aussi à des initiatives telles que Farming for Generations et avec Danone Ecosystème, le groupe a déjà soutenu des projets au profit d’exploitations laitières dans 14 pays », note-t-il. « Nous continuerons à accélérer nos efforts dans toutes les zones géographiques et dans divers systèmes agricoles, en travaillant main dans la main avec nos producteurs laitiers partenaires », poursuit-il. En 2023, le groupe compte lancer 4 nouvelles initiatives pour la réduction du méthane en Afrique, en Europe et aux États-Unis.
Danone annonce également la conclusion d’un partenariat avec Environnemental Defense Fund, une organisation environnementale mondiale à but non lucratif présente dans près de 30 pays. Le partenariat portera sur trois axes :
• L’amélioration des connaissances scientifiques, les données et la communication sur les émissions de méthane d’origine agricole pour s’assurer que les avantages climatiques sont réels et durables ;
• Un appel à l’action, tant de la part du secteur laitier que des pouvoirs publics afin de donner la priorité aux solutions qui permettent de réduire les émissions de méthane d’origine agricole ;
• La promotion de modèles de financement innovants, tels que des modèles de cofinancement entre les entreprises et les gouvernements, afin de déployer plus rapidement des solutions adaptées aux agriculteurs.