La Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales (Souissi, Rabat) et la Banque mondiale organisent la table-ronde « Economie verte : emplois et compétences », le jeudi 8 décembre à 9H (GMT+1), à la Faculté.
Cette table-ronde sera l’occasion de discuter des implications du marché et des politiques en faveur d’une économie verte pour les emplois et les compétences. Cette rencontre sera également une opportunité pour s’engager sur l’environnement favorable à la promotion de l’entreprenariat et de l’emploi liés à l’économie verte, notamment en faveur des jeunes et des femmes.
Cet évènement s’inscrit dans la série d’événements sur la « Route vers Marrakech 2023 », dans le cadre des prochaines Assemblées annuelles qui seront organisées à Marrakech en 2023.
La table ronde prévoit la participation de Leila Benali, Ministre de la Transition Energétique et du développement durable, de Younes Sekkouri, Ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, de Mamta Murthi, Vice Présidente de la Banque mondiale pour le développement humain et de Riccardo Puliti, Vice Président de la Banque mondiale pour les infrastructures.
CONTEXTE
Pour atténuer les effets du changement climatique, et diversifier les sources d’énergie, la tendance mondiale est d’investir dans une économie verte qui peut avoir un impact positif sur la création d’emplois. Selon des estimations mondiales, la transition énergétique alignée sur le seuil de 1,5°C promet la création de 26,5 millions d’emplois supplémentaires dans le secteur des énergies renouvelables, et de 58,3 millions d’emplois supplémentaires dans les domaines de l’efficacité énergétique, des réseaux électriques et de la flexibilité, et de l’hydrogène vert d’ici 2030 par rapport à 2019. Cela fait plus que compenser les pertes d’emplois dans les secteurs des combustibles fossiles.
Au Maroc, le potentiel de création nette d’emplois par la réalisation des objectifs de 2030 est estimé à plus de 25 000 par an sur 30 ans.
Le Maroc s’est engagé pour accélérer sa transition énergétique. Le Maroc a réduit les subventions à l’énergie et aux carburants et a investi dans les énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire et éolienne, ainsi que dans l’efficacité énergétique et la décarbonation des secteurs à forte intensité énergétique. Le royaume prévoit de porter la part des énergies renouvelables à plus de 52% de sa capacité électrique, et de réaliser 30% d’économies d’énergie d’ici à 2030.
L’économie verte a un grand potentiel pour créer des opportunités d’emploi et d’entrepreneuriat pour la population jeune croissante du Maroc, et pour augmenter la participation des femmes à la population active. La croissance économique du Maroc n’a pas été en mesure de générer la quantité d’emplois nécessaire pour absorber sa population croissante en âge de travailler.
Cette situation a entraîné des taux élevés d’inactivité et de chômage, en particulier chez les jeunes et les femmes, ainsi qu’un recours au secteur informel généralisé.
Pour que le potentiel d’emploi de l’économie verte se traduise par des emplois réels, la main-d’œuvre marocaine (notamment les jeunes et les femmes) doit être dotée des compétences vertes pertinentes et être encouragée à explorer l’esprit d’entreprise. Ainsi, le développement du capital humain par le biais de diverses formes de programmes d’éducation et de formation (enseignement supérieur, formation professionnelle, apprentissage tout au long de la vie, formation en cours d’emploi) est au cœur d’une transition énergétique propre réussie.
Les objectifs de l’événement proposé sur les compétences et les emplois verts sont (i) de discuter des implications du marché et des politiques de l’économie verte pour les emplois et les compétences ; et (ii) de s’engager sur l’environnement favorable à la promotion de l’entreprenariat et de l’emploi pour l’économie verte ; (iii) avec un focus sur l’approche genre.